
La lune était belle au-dessus de la Seine, samedi soir. J'ai pris quelques photos en allant à un rendez-vous bière-moules-frites. En traversant le pont Saint-Michel pour rejoindre la place du Châtelet, j'ai vu au loin l'hôtel de ville illuminé pour les fêtes. Quand j'habitais à côté, je ne faisais jamais attention à ce genre de détail... On prépare Noël beaucoup trop tôt, cela fait perdre de la magie à cette fête qui peut être somptueuse dans certaines traditions. Du vivant du père d'Oli, on passait parfois les fêtes dans le Jura, souvent la neige était au rendez-vous. La grande cheminée de l'ancienne ferme restaurée, après dépose pierre par pierre de la bâtisse louée aux paysans du temps des arrières grands-parents, puis remontage dans les règles de l'art par un artisan spécialisé dans la réhabilitation des bâtiments anciens, n'était pas de trop pour nous réchauffer après nos promenades dans cette région, appelée aussi "la petite Sibérie" où, parfois, en hiver, la température descend jusqu'à -40°... Finalement, je n'aime la moyenne montagne qu'en hiver, même si ne je suis pas une fan du ski de fond, ni même, d'ailleurs, du ski alpin, je n'ai plus chaussé de ski depuis bien longtemps. La mer, la mer, encore la mer, sans être une sportive aquatique non plus, je ne m'en lasse pas, de ses mouvements incessants... La campagne me semble par trop statique. Bien que le passage d'une saison à l'autre y soit fort spectaculaire, je m'y ennuie vite... Je crois que j'ai besoin de savoir l'eau à proximité de moi pour me sentir bien...

Quel que soit l'endroit, mes pas me mènent toujours au bord de l'eau, comme un besoin inconscient, un recroquevillement sur moi-même, l'espoir impossible de retourner dans l'eau de la vie dans le ventre de ma mère...
L'eau de la Seine, aujourd'hui, l'eau du Rhin, hier (ci-desssous, Strasbourg)
L'eau de la Manche, demain, celle qui vient lécher la maison de Maria les soirs de grande tempête, celle vers laquelle mon regard se tourne inlassablement, matin et soir...