... elle qui en a eu bien peu. Pour l'avoir perdue trop tôt, je n'en ai pas moins gardé le souvenir de ses gestes dans le quotidien, entièrement voués au bien-être de sa famille. J'aime me souvenir d'elle dans ces gestes-là, qui m'ont tant appris, sans mots inutiles, ces mêmes gestes que, parfois, je perpétue pour le bonheur de ceux qui m'entourent. Tout simplement.
Bienvenue chez moi, à vous, explorateurs du net.
Ici tout est souvent improvisé, un peu sens dessus dessous, un peu comme dans mon esprit, ma maison, ma vie, ma devise étant "pas de regrets de ce qui n'a pas été, heureux de ce qui est, et toujours curieux de ce qui sera", et ma seule constante étant le plaisir des mots jusque dans les maux.
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mardi 17 juillet 2012

souvent, je m'imagine

Souvent,
je m'imagine rêvassant
à l'ombre d'un grand papayer
et de ses longs et beaux fruits verts
tel celui qui trônera certainement
dans la fraîcheur d'un petit jardin
qui ressemblera à n'en pas douter
à celui que me contait si souvent
de son doux timbre serein
ma belle et tendre maman

Souvent,
je m'imagine vieillissant
aux sons multiples des voix aiguës
de la foule dense se bousculant
très tôt joyeuse et animée
 profitant de la fraîcheur du matin
où se mêlent les cris confus 
des petites filles excitées partant
enchantées main dans la main
au marché avec leur maman

Souvent,
je m'imagine cheminant
sur le dos d'un buffle nonchalant
foulant d'un pas lent et machinal
l'herbe souple et drue des rizières
sous un vent léger et caressant
qui agacerait un peu mon nez
du parfum délicieux mais entêtant
des fleurs de bigaradier
ornant la coiffe de ma maman

Souvent,
je m'imagine remontant
dans la quiétude de l'après-midi
les ruelles calmes désertées
quand derrière les murs à pas lents
se déplacent les grands seigneurs
dans leur sombre demeure à secrets
telle celle de ce grand-père redouté
que personne n'a jamais rencontré
à ce que me racontait ma maman

Souvent,
je m'imagine savourant
à l'ombre du grand papayer
la tiédeur de la journée envolée
regardant la jeune servante
venir cueillir de sa main habile
ce long fruit à l'odeur fragile
qu'elle transformera rapidement
en un plat frais et parfumé
sous l'œil attentif de ma maman

Souvent,
je m'imagine m'endormant
à l'ombre d'un frangipanier
quelque part dans la vallée
aux senteurs de lotus et de jasmin
de ce beau pays tellement lointain
que mes grands yeux se sont usés
à le chercher quelque part
et ailleurs aux détours déformants
des souvenirs de ma maman.

En publiant mon dernier billet, j'ai repensé à ce pays que je ne connais quasiment pas, et, de fil en aiguille, à ce stade de ma vie actuellement très incertaine de tous points de vue, je me suis demandée si je le (re)verrai un jour et si je pourrais y vivre... Jeune, la réponse me semblait bien négative, tellement le rythme de vie adopté ici me paraissaît à l'opposé de ce que je pouvais imaginer à travers les souvenirs de mes parents. Culturellement, il est indéniable que je suis complètement ignare des us et coutumes de mon pays de naissance, de ses traditions à part les grandes lignes, de son protocole très compliqué, même, surtout, en famille, de son histoire, de sa langue excepté quelques mots d'usage... L'autre jour, en attendant le bus, j'entendais deux messieurs asiatiques dont, à leur accent, j'étais persuadée qu'ils parlaient vietnamien. Or, je n'ai pas compris un traître mot de ce qu'ils disaient ! Et hier, en faisant la queue dans une épicerie du 13ème, itou ! Sur deux phrases, si j'ai compris trois mots, c'était déjà beaucoup ! J'étais pourtant persuadée que je "parlais" le vietnamien...
En attendant que la situation compliquée dans laquelle je me meus actuellement se décante un peu, je ne sais pas pourquoi, je me suis soudain vue vieillissant au Vietnam, comme un refuge un peu familier. Illusion sans doute. Mais, de fait, de mes voyages multiples effectués ici et là en Europe, ma seule incursion sur mon continent natal étant un pied posé sur la rive asiatique du Bosphore, je suis persuadée que le lieu m'importe peu. Je suis capable de m'installer des journées entières juste à regarder et écouter vivre les gens, sans hâte de me presser dans les lieux touristiques bondés, je reste convaincue que l'on "apprend" mieux un pays de la sorte qu'en parcourant des kilomètres en car à voir défiler des paysages ou en piétinant dans les musées, toutes choses qu'on peut parfaitement faire de chez soi à travers les livres ou autres moyens télévisuels. Il me revient d'ailleurs en souvenir mon séjour à Istanbul, où je suis restée sur place plus de quinze jours, à la grande surprise des passagers de l'avion qui s'étonnaient de ne pas m'avoir vue dans le "circuit" pendant tout ce temps-là, alors qu'ils avaient "fait" la Turquie en 5000 km... Ben non, je suis restée à Istanbul, à aller à la rencontre de la population, à passer des heures à parler avec ses habitants de toute sorte, de l'étudiant chevronné rêvant d'une expatriation aux USA, au jeune et riche marchand de tapis fon da men ta liste qui quittait régulièrement son magasin à l'heure de la prière, fort instruit mais remettant soudain tout en cause jusqu'à nier les résultats de la science "parce qu'il n'a rien vu de ses propres yeux" et qu'ils étaient contraires aux écritures ou impossibles à vérifier, ou encore ce marchand d'instruments de musique passionné par son art (il était lui-même fabricant de ud), et encore cet anatolien qui descendait de sa montagne dans ses vêtements traditionnels avec un barda incroyable sur le dos, des babioles insignifiantes à vendre dans la journée pour (sur)vivre, passant sans broncher devant une vitrine aseptisée où, derrière leurs bureaux high tech, des hommes en costume sombre pianotaient sur un clavier les yeux rivés sur leur écran d'ordinateur...
Oui, souvent, je m'imagine, ici ou ailleurs, peu m'importe, mais ce serait peut-être bien au Vietnam, pourquoi pas ?

samedi 23 juin 2012

l'odeur de la tomate verte

Bien que je fréquente de moins en moins les blogs, ou du moins, tout en lisant mes préférés, je les commente peu faute de temps ou à cause des sas de sécurité des uns et des autres malgré mes protestations du genre "I'm not a robot !", il m'arrive d'avoir des coups de coeur pour certains billets et d'en parler sur mes propres blogs. Aujourd'hui, ce sera pour un message de TM, Tambour Major, un blog que j'aime beaucoup pour la qualité de son écriture. Il y décrit cette délicieuse odeur de la tomate verte ICI, une odeur quasiment addictive contenue principalement dans les feuilles et les pédoncules de la plante. Une odeur d'enfance, presque, pour moi, malgré mes origines asiatiques qui devraient davantage m'interpeller sur "L'odeur de la papaye verte", devenue le titre d'un film de Tran ANh Hung que j'avais apprécié, en dehors de toute considération sur le thème de la servitude de la femme, en raison des sensations qu'il véhiculait à travers les images d'un pays lointain que je n'ai pas vraiment connu pour l'avoir quitté trop jeune, les histoires que je n'avais pas vécues mais que j'inteprétais à travers ce que me racontaient mes frères et soeurs plus âgés qui avaient eu le bonheur d'en avoir gardé des souvenirs, eux que je pouvais ainsi parfaitement imaginer enfants à travers ce petit garçon gâté qu'était le héros du film à son début. La scène du garçonnet en train de pisser sur le carrelage que la domestique venait de nettoyer m'a particulièrement marquée. Je pouvais tout à fait la calquer sur la méchanceté de beaucoup de bambins dont le pouvoir s'exerçait déjà ainsi mal et méchamment dans un pays où la pesanteur des différences de classes était encore très prégnante lors de notre départ. Ma soeur aînée, elle, prétendait que les nounous mettaient du poivre dans sa nourriture pour les faire réprimander, voire renvoyer quand l'une ou l'autre ne lui plaisait pas. Quant à moi, encore peu causante à l'époque compte tenu de mon très jeune âge (3 ans), j'avais un tel appétit pour les bananes que ma mère avait fini par douter que c'était moi seule qui en avalais tant en une journée, à voir diminuer le régime à vue d'oeil et malgré les explications de ma nounou sur ma voracité. Mais peut-être qu'elle m'en donnait une bouchée et en mangeait trois, comme souvent le faisaient les servantes dans les maisons où elles n'étaient pas bien traitées et ne mangeaient pas suffisamment à leur faim. Je confirme, j'aime toujours les bananes, mais pas trop mûres ! La banane verte a aussi, pour moi, une odeur... d'enfance !
La première partie du film susévoqué, tout en nuance, m'avait bien plu, la fin, plus théâtrale et surjouée, presque ridicule, beaucoup moins. Et je n'y ai guère cru à cette histoire d'amour sans entraves d'un fils de famille, même ruiné, avec une servante, si jolie fût-elle. Je raconterai peut-être un jour celle de ma mère avec un des frères de l'empereur... Mais bon, si cela avait marché, je ne serais pas là pour blablater avec vous puisque ma maman n'aurait pas rencontré mon artiste de papa !
Après l'avoir vu, il m'est arrivé de me jeter sur des papayes vertes au marché asiatique, mais, j'en trouve l'odeur fort insipide. Peut-être n'a-t-elle pas la même odeur lorsqu'elle n'a pas voyagé ? Je ne le saurais jamais, enfin, pas pour l'instant ! En revanche, celle de la tomate verte, paradoxalement, hésitant entre évanescence et tenacité (en fait, elle est fugace mais on se la rappelle facilement lorsqu'on la sent), celle dont on s'enivre volontiers en froissant ses feuilles ou pédoncules chaque fois qu'on passe à côté, celle qu'on a peur d'oublier, qu'on croit avoir oubliée pour courir aussitôt très vite au jardin la sentir à nouveau et, au passage, mordre dans un beau fruit encore un peu tiède de soleil, si savoureux de la sorte, cette odeur-là, je l'adore ! Si vous voyez un jour au supermarché une nana en train de froisser pendant de longues minutes les pédoncules de tomates en grappe pour les sentir encore et encore, ou s'en imprégner les mains, ne vous étonnez pas, hein ?!  

Si ce n'était pas si compliqué de faire pousser des tomates lorsqu'on n'habite pas sur place, j'en aurais mis plein dans mon jardin. J'avais fait un essai au début de l'achat de mes maisons bretonnes, me souvenant de ces terrains vagues où j'allais parfois chercher des fossiles (fougère) de schiste. J'y rencontrais souvent des pieds de tomates qui semblaient y poussaient tous seuls et facilement, avec plein de fruits dessus de toutes les couleurs, passant du vert foncé, au vert clair, au jaune, enfin à ce rouge si attractif pour une tomate ! En réalité, c'est un fruit-légume que je ne suis pas sûre d'aimer. En tout cas, enfant, je n'en aimais pas la peau. Si maintenant j'en mange volontiers cuite sans la peau, à toutes les sauces, crue je ne l'aime que... lorsque j'en grappille dans un jardin ! La production intensive et le peu de goût qu'elles ont désormais y est certainement pour quelque chose... Ça peut être tellement délicieux, pourtant ! Or, les plants ont besoin d'être ébourgeonnés et tuteurés pour produire correctement. La mamie qui habitait à côté de chez moi en Bretagne s'était un peu moquée de moi à ma première tentative en me disant "Et comment elles vont pousser quand tu ne seras pas là ?". Rudes, les paysans du coin ? Dans le discours, peut-être. A mon retour, j'avais découvert des plants généreusement arrosés et soignés, bien attachés à leurs tuteurs. Bonne fée Yvonne avait veillé sur leur croissance, ce qui m'avait permis d'avoir une jolie petite récolte sur trois pieds seulement, au milieu de mes soucis ! Je les ai cueillies... vertes, car j'adore la confiture de tomates vertes. La première fois que j'en avais mangé, c'était chez ma soeur D., une confiture de tomates-cerises vertes, c'était délicieux, avec un goût qui rappelle un peu la groseille à maquereaux. Depuis, dès que j'en ai l'occasion (à vrai dire peu souvent puisqu'il me faut des tomates, non seulement de jardin, mais encore non traitées, ce qui restreint effectivement les perspectives !), j'en fais.
Ma recette de confiture de tomate verte est très simple : il suffit de laver les tomates, de les essuyer, puis de les couper en morceaux et de les faire macérer dans du sucre. J'utilise 800 g de sucre pour 1 kilo de fruit, et j'ajoute le jus d'un citron par kilo de fruit. Au bout d'une nuit ou journée de macération, je fais ma confiture de la même façon que n'importe quelle autre confiture courante (cliquer ICI si la confection de cette préparation qui fait le délice des gourmands vous intéresse, j'y ai écrit des généralités dans un billet spécial destiné à un magazine). Elle cuit en une trentaine de minutes, l'odeur en est agréable et le goût... Mmmmm...
Et je n'oublie pas que les "Beignets de tomate verte", sont aussi délicieux, comme le film au titre éponyme, de Jon Avnet, dont la conseillère, Cynthia Hizer Jubera a donné elle-même la recette suivante : "Une belle tomate verte par personne, sel, poivre, farine de maïs, saindoux - Découper les tomates en rondelles épaisses, les assaisonner avec poivre et sel et les fariner. Les faire frire ensuite de chaque côté dans la graisse bien chaude, et... mourir de plaisir !"

lundi 7 mai 2012

soleil !

Ouf, ça réchauffe les coeurs et ça fait du bien de sourire un peu, en attendant demain. Qui vivra verra comme disait mon Papa (non, non, Papa, ne me frappe pas, tu sais bien qu'on n'a jamais été d'accord sur beaucoup de sujets !)

jeudi 15 mars 2012

mémoire d'histoire, de littérature, de cinéma, de famille...

Pierre Schoendoerffer... J'aimais bien ce cinéaste hors sentiers battus, écrivain à ses premières heures, "grand amateur d'Herman Melville, Joseph Conrad ou Jack London, et passionné par la mer et obsédé par un désir tenace, celui de raconter des histoires. Ainsi, hors le goût de l'aventure, son autre passion sera le cinéma..." (pour lire l'article paru hier dans Le Monde sur Pierre Schoendoerffer, cliquer sur le nom).
"La 317ème section" est le premier film de guerre que j'ai vu, pas vraiment un film où on voit la guerre se dérouler, mais plutôt se vivre de l'intérieur de ceux qui la font vainement... Il m'avait marquée même si à l'époque, bien trop jeune, je n'avais pas encore les éléments pour en comprendre l'exacte teneur. Depuis, pourtant,  j'ai une vraie attirance pour les films intimistes sur la guerre. En réalité, je crois que "la 317ème section" m'avait surtout marquée parce que mon père "l'écoutait" (il était devenu aveugle) à la télévision pendant que ma mère essayait d'y entrevoir des paysages de quarante ans de sa vie. Entre deux jeux d'enfants, je venais m'asseoir sur ses genoux et regardais quelques images en m'écriant "Ca se passe dans ton pays, Papa, ça rappelle les histoires que tu racontes à M. Léopold !" (*). C'était leur pays, c'était, c'est mon pays, celui que je ne connais toujours pas encore...
A la mémoire de mes parents
(*) "M. Léopold" comme on l'appelait (j'ignore si c'était son nom ou son prénom, mais connaissant mon père, il ne l'aurait jamais appelé par son prénom), était un de ses subordonnés au Vietnam. Il venait souvent à la maison quand j'étais enfant, parler du pays, des moments vécus ensemble. Parfois, quelques bribes de conversation parvenaient à mes oreilles. Comme tant d'autres bribes avec lesquelles j'essaie de reconstituer la vie de mes parents avant la France...
Pour mémoire aussi, j'adore Melville, London, Conrad, ils figurent tous en bonne place dans ma bibliothèque. 

dimanche 22 janvier 2012

j'aime la nuit en ville

J'aime la nuit en ville, belle, profonde,
quand elle valse au gré des phares,
quand les solitudes se répondent
derrière chaque fenêtre éclairée,
s'étirent sur le quai du métro déserté
ou se meurent dans ses néons blafards,


 
  
   
J'aime la nuit en ville, quand les gens se croisent
sans se voir ni se regarder,
chacun dans ses pensées,
se regardent sans se rencontrer,
chacun dans ses rêves secrets,
se parlent sans s'écouter,
chacun dans son monde enfermé.

 
(photos ci-dessus : biblio et resto du centre Pompidou)

J'aime la nuit en ville, reine en robe turquoise,
quand elle scintille au milieu des gens sans fard,
quand les gens s'y côtoient sans le vouloir,
se quittent dans le brouhaha des gares,
sans savoir si c'est seulement un au-revoir,
se hâtent vers leur foyer sans hasard,
ou errent, loin des fastes de la cité, hagards…

 
(à gauche, Saint--Germain Odéon, à droite, Arts et Métiers - impasse donnant sur la rue de Palestro)

Oui, j'aime la nuit en ville, quand mon âme vagabonde s'imagine des milliers de vies qui n'existent pas, quand les gens dorment tranquilles pendant que je les crois en éveil grâce à ces rêves d'impossibles ailleurs, de nouvel ici, de probable nulle part, quand, au détour d'une librairie, je pourrais me croire transportée ailleurs alors que je suis là, dans le silence de la nuit qui ne m'appelle pas...
(Very far away, un titre plein de promesses)

 

J'aime la nuit en ville, parce que je n'aime pas le noir, celui des romans sans espoir, quand je peux croire que, dans les lumières des lampadaires, les monstres se sont évanouis dans la douceur du soir ou se sont volatilisés dans le souffle du dernier métro.

J'aime la nuit en ville, quand la vie ne ressemble plus à une tragédie grecque ni même à une comédie italienne, quand le jeu dans les théâtres et le rire sur les scène effacent la petitesse de ceux qui empoisonnent les nuits de nos jours...

 
(la toute petite couverture en bleu, à droite du "rire (le)", c'est "Sarko et Co", un livre de Guy Bedos)
J'aime la nuit en ville parce que je n'aime pas le noir, celui qui me fait peur comme cet abîme sans fond, celui où je sombrerais s'il n'y avait cette étincelle qui éclaire les jours de mes nuits, celui qui m'ôterait cette fascination que j'ai pour la vie et ses faces plus cachées que celles de la lune, à l'infini…

J'aime la nuit en ville, quand elle allume ses feux sans artifice au gré de mes désirs, quand "l'imagination est plus importante que le savoir" (*), quand on attend dans la rue du Jour le soir salvateur, pour que la vie continue sa ronde comme un manège déréglé tournant fou, quand nos rêves débordent des écrans jamais assez grands pour les contenir sans flou…

 


J'aime la nuit en ville, belle et profonde, comme la Seine qui coulait profonde et belle du temps de mes amours tumultueuses, dont les souvenirs continuent de valser dans le soir de mes yeux attendris.


J'aime la nuit en ville, quand tous les masques tombent, quand on devient acteur de ses propres comédies et non empereur de pacotille le temps des flashes et des discours vains pompeux et vaniteux…


J'aime la nuit en ville, quand tout s'apaise, comme le chat qui dort.

J'aime la nuit quand elle tombe sur ma ville...
 
... et laisse ma vie en points de suspension !


(*) citation d'Einstein

dimanche 1 janvier 2012

voeux 2012

A vous tous qui passerez chez moi d'ici le 31 janvier prochain, je souhaite une très belle année 2012, pleine de douceur(s) à l'intérieur comme à l'extérieur de vous, de chez vous, avec tous ceux que vous aimez ! Gardez-vous en bonne santé pour que le moral suive dans la joie et l'espoir de jours encore meilleurs !